La fin des zones blanches d'ici 2020 ?

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Le gouvernement, l’ARCEP et les quatre principaux opérateurs se sont mis d'accord pour garantir la couverture intégrale en 4G mobile de l’ensemble du territoire français d’ici 2020.

3 milliards d'investissements pour le déploiement du réseau 4G au sein des zones blanches

Alors que les investissements continuent au niveau du déploiement de la fibre optique en France, les opérateurs sont aussi attendus sur un autre front pour le déploiement du très haut débit en France : les réseaux 4G, et notamment au sein des zones blanches. C’est l’épilogue d’une négociation marathon qui aura duré en tout six mois. Entre le gouvernement et les principaux acteurs des télécoms, notamment l’ARCEP et les quatre grands opérateurs, l’affaire est désormais entendue : la 4G sera déployée partout en France d’ici 2020 afin d’apporter un « bon débit » à tous les Français d’ici deux ans.
L’initiative avait été prise en septembre 2017 par l’État qui sollicitait alors l’ARCEP pour déterminer comment amener les opérateurs mobiles à s’engager de manière contraignante dans une nouvelle vision du déploiement de la 4G. Les propositions du régulateur avaient alors servi de base aux discussions débouchant finalement, dimanche dernier, sur la signature de cet accord historique. Les quatre grands opérateurs se sont donc engagés à « généraliser une couverture mobile de qualité dès 2020 ». À cet effet, ils devront débourser 3 milliards d’euros d’investissements pour déployer de nouvelles infrastructures ou moderniser l’existant dans certains cas.

L’État renonce à renouveler ses enchères pour l'attribution des fréquences 4G

Les opérateurs se sont principalement engagés à :
  • améliorer la qualité de réception sur tout le territoire
  • déployer la 4G sur toutes les zones encore non couvertes
  • accélérer la couverture des axes routiers et ferroviaires
  • généraliser la couverture téléphonique à l’intérieur des bâtiments
En contrepartie de ces promesses et conscient des lourds investissements qu’elles impliquent, le gouvernement a décidé de renoncer aux enchères financières accompagnant l’attribution des fréquences. Une approche suggérée par l’ARCEP, dont l’objectif est d’encourager les opérateurs en réduisant la pression financière. Ils ne paieront donc pas pour renouveler leurs licences, qui seront prolongées de dix ans par l’État. Mais, ce dernier imposera en échange, de nouvelles obligations juridiquement contraignantes en matière de 4G. Délaissées jusqu’alors, les zones blanches seront les véritables bénéficiaires de cet accord. On estime aujourd’hui à un millier le nombre de communes dans ce cas, qui bénéficieront donc du très haut débit mobile. Il ne devrait donc plus y avoir de zones blanches en France au delà de 2020. Quant aux 10 000 communes encore sous l’ère de la 2G ou 3G, les réseaux y seront modernisés pour un passage effectif à la 4G.