Les débits de la fibre optique de demain pourraient être exceptionnels

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S’il y a un moyen de transmission qui tend à s’imposer aujourd’hui dans le secteur numérique, c’est incontestablement la fibre optique. Un plébiscite de plus en plus fort au détriment du cuivre, dû aux très nombreux avantages qu’on en tire, notamment en termes de bande passante et de QoS (qualité de service). Malgré tout, les débits actuels proposés par la fibre deviendront insuffisants, créant alors la nécessité d’un nouveau moyen de transmission plus rapide. Mais heureusement, il semble que l’industrie y travaille déjà.

La fibre optique du futur : plus de 100 Gb/s ?

Selon les spécialistes, la fibre optique du futur existe déjà. Il s’agit d’une version améliorée du modèle monocore actuel, qui devrait disposer de plusieurs cœurs. La fibre optique verra ses capacités de transmission démultipliées. C’est ce qu’explique Aurélien Bergonzo, directeur technologies, recherche, ingénierie et prospective chez Acome, l’un des plus gros fabricants européens de fibre optique. Cet expert déclare qu’il sera bientôt possible de mettre jusqu’à sept cœurs dans une même fibre. Et il va même plus loin en affirmant que « la fibre optique du futur pourra embarquer jusqu’à 19 cœurs et ainsi offrir des débits théoriques de plusieurs centaines de Gigabits par seconde ». En effet, plus la fibre a de cœurs, plus elle contient de canaux de transmissions de signaux et plus grande est la quantité de données qu’elle peut transmettre. Si avec un seul cœur aujourd’hui, elle permet d’atteindre 1 Gb/s de débit, on imagine à souhait ce qu’il en serait avec 19 cœurs ! Ajoutées à cela les différentes technologies (multimodes) de transmission utilisées aujourd’hui pour décupler les débits dans la fibre, et on peinera à voir effectivement les limites de ce nouveau support en matière de débits.

Moins de câbles par habitant, des réseaux plus simples à entretenir

La perspective d’une fibre ultra rapide est très alléchante donc, pour tout le monde. L’augmentation du nombre de cœurs réduira logiquement la quantité de câbles nécessaires à déployer pour desservir un gros parc d’abonnés. D’un côté, les opérateurs se retrouveront ainsi avec des réseaux moins diffus et plus simples à entretenir, des coûts d’aménagement réduits, et la possibilité d’offrir plus de services à leur clientèle grâce à une bande passante plus élevée. De l’autre, les abonnés (particuliers, comme entreprise) bénéficieront naturellement de débits plus élevés, d’une offre de services plus riche et plus qualitative. Globalement, l’économie numérique s’en trouvera renforcée et dynamisée avec l’émergence de nouveaux acteurs proposant des services d’un genre nouveau. Les gains promis sont nombreux. Reste toujours à étudier l’éternelle question du coût. Un point essentiel qui déterminera, au moment venu, l’engouement autour de cette “nouvelle solution”.    
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