Le PFTHD et l’installation de la fibre optique en zones rurales

Mis à jour le
min reading
Le Plan France Très Haut Débit (PFTHD) a pour ambition de fournir aux ménages français une connexion internet plus rapide via la fibre optique. Ainsi, en 2022, l’ensemble du territoire devrait être fibré. À cet effet, l’Agence du Numérique accompagne les collectivités territoriales, par la mise en place d’instruments de financement de la fibre. Les Amel (Appels à manifestations d’engagements locaux) ont ainsi vu le jour. Il s’agit, à travers ces procédures, de permettre aux collectivités de faire supporter au privé une partie du coût des investissements, tout en demeurant maîtres de leurs projets. Les opérateurs s’étaient montrés frileux au départ à l’idée de financer le déploiement des Réseaux d’initiatives publiques ( RIP FTTH) dans les zones rurales. Leur argument était que ce n’était pas rentable pour eux. Cinq ans après, ils se bousculent pour participer au projet, avec les collectivités.

Turbulences au commencement du Plan France Très Haut Débit

Au lancement du PFTHD, SFR s’était fait le chantre de l’installation du réseau de fibre, à l’échelle du territoire français. Son DG de l’époque, Michel Paulin, avait même annoncé en grande pompe que son entreprise financerait l’entièreté du projet. La suite fut moins glorieuse, en raison des difficultés que le groupe a connues. Le cas échéant, il n’est pas certains que les collectivités l’auraient laissé faire. Elles avaient ouvertement exprimé leur réticence. Patrick Chaize, Sénateur de l’Ain, s’était notamment inquiété de voir les collectivités écartées dans la prise de décision sur le PFTHD. Lors d’une réunion de l’Avicca (l’Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel), il avait soutenu que « rien de doit se passer sans l’aval des collectivités ».

Les nouveaux mécanismes de financement des RIP

Alors qu’SFR avait ensuite renoncé à financer les RIP, les collectivités étaient quelque peu dépourvues de marge de manœuvre. Patrick Chaize craignait notamment qu’elles n’aient pour unique choix que le recours aux Amel. Ce qui leur laisserait peu d’emprise sur la mise en œuvre de leurs projets de RIP. Chef de l’Agence du numérique, Antoine Darodes a apporté une réponse rassurante, lors de la même réunion de l’Avicca, par rapport à cette inquiétude. Un guichet Très Haut Débit sera ouvert, pour financer l’installation de la fibre, après la fin des Amel. D’après les prévisions de son agence, ceux-ci pourront installer environ 3 millions de prises. Après quoi il restera environ 1 million de prises à déployer. Pour rappel, la mise en œuvre du PFTHD est confiée à l’Agence du numérique.    
  Cet article vous a-t-il été utile ?