16 000 professionnels à recruter en quatre ans

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Un schéma directeur, des engagements financiers pour le dérouler, mais pas assez d’Hommes pour le réaliser. Voilà le dilemme auquel font face aujourd’hui les professionnels de la filière fibre optique dans le cadre de la mise en œuvre du Plan France Très Haut Débit. En effet, la filière souffre d’un manque criant de main d’œuvre qualifiée. Un état de fait bien mis en évidence par certains chiffres, comme qu’avance francetvinfo.fr dans un article de 10 décembre 2018. On estime ainsi à 1 500 personnes le besoin immédiat du secteur pour maintenir le rythme actuel de déploiement. Et surtout, ce sont 16 000 professionnels qu’il faudrait recruter sur les quatre années à venir pour réussir le pari d’équiper 100% des foyers français en fibre optique d’ici 2022.

Les candidats manquent à l’appel

Mais voilà, les candidats se font rares. Les employeurs peinent à pourvoir les nombreux postes disponibles, malgré qu’il s’agisse de recruter des métiers très spécialisés (monteur-accordeur, soudeur, poseurs de câble, etc.) qui « s’apprennent vite ». Une situation inquiétante donc, d’autant plus qu’elle ne peut être imputée à l’absence d’offres de formations adaptées ! 190 centres de formations aux métiers de la fibre sont aujourd’hui ouverts en France. C’est beaucoup plus que pour certaines professions, et tous sont accessibles à un large spectre de profils (étudiants, personnes en reconversion, sans emplois). Pourtant, ils n’affichent pas complets, n’étant occupés qu’à seulement 60% de leur capacité. Pour les industriels, il est ainsi évident qu’il faut mettre plus l’accent sur la promotion des métiers de la fibre.

Rassurer à propos des métiers de la fibre

Les professionnels veulent donc séduire les candidats. Et pour ce faire, il faudra mettre en avant d’autres atouts que le caractère prolifique du secteur en termes de recrutement. A cet effet, le salaire, les perspectives d’évolution professionnelle ou encore la pérennité de l’emploi sont des arguments sur lesquels les acteurs du secteur comptent s’appuyer pour rassurer le public cible. Pour parler perspectives d’évolution professionnelle, Etienne Dugas déclare ainsi que « quelqu’un qui est sorti du système, un décrocheur qui est prêt à travailler, est formé en trois mois, peut devenir chef d’équipe en deux ans, voire chef de chantier et en cinq ans conducteur de travaux ». Le discours est également engageant sur la question du salaire qui, assure M. Dugas, peut passer du Smic à 2 000 euros net en deux ans, grâce aux indemnités. Quant à la pérennité du travail, là aussi il n’y a pas à s’inquiéter, selon les industriels. Ils expliquent qu’il y aura de la maintenance à réaliser. De plus, les compétences développées permettront aux professionnels de faire valoir leur expertise à l’étranger. Un dernier argument qui fait écho à l’intention de l’Allemagne de mettre en œuvre un plan semblable au PFTHD, pour raccorder l’ensemble de son territoire à la fibre optique.    
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