Un rapport de l’ARCEP critique le rythme actuel du déploiement de la fibre

Mis à jour le
min reading
Jeudi 06 décembre dernier, l’Arcep publiait son enquête sur le déploiement et l’adoption de la fibre optique. Un exercice, réalisé chaque trimestre, qui matérialise le suivi par le régulateur de l’avancement de la transition numérique en France. C’est notamment l’occasion pour l’Arcep de poser un état des lieux exhaustif des progrès du très haut débit fixe sur le territoire et d’en déduire les recommandations utiles à adresser aux principaux acteurs du déploiement. Ceci afin de garantir une mise en œuvre optimale du Plan France Très Haut Débit. Ainsi, le dernier rapport n’a pas dérogé à cette logique avec notamment une recommandation phare : accélérer le déploiement de la fibre optique dans les zones AMII. L’ARCEP s’adresse et met ainsi la pression aux opérateurs privés, principalement Orange et SFR, qui déploient la fibre dans les communes moyennement denses.

Il faut accélérer la cadence

En effet, selon le constat établi par le gendarme des télécoms, le taux de raccordement affiché aujourd’hui par Orange et SFR sur leur lot respectif n’est pas suffisant pour garantir un déploiement dans les temps. Il faut accélérer la cadence. « Pour atteindre leurs objectifs, il est nécessaire que les opérateurs intensifient le rythme de ces déploiements » a ainsi avertit le régulateur dans son rapport. Les chiffres publiés montrent notamment que l’opérateur historique est à 43% de couverture tandis que celui au carré rouge n’a raccordé que 29% des communes de son lot. Des résultats loin de satisfaire l’Arcep et surtout non conformes aux engagements de déploiements initialement pris par les deux opérateurs. C’est d’ailleurs sur ce dernier point que l’institution s’est appuyée pour justifier sa recommandation ou « mise en garde », rappelant que « la première échéance des engagements porte sur au moins 92% de locaux raccordables à fin 2020, le complément devant être raccordable à la demande ». Précisons que l’Arcep a le pouvoir de sanctionner les opérateurs en cas de manquement à leurs engagements de déploiements dans les territoires classés AMII.

Que retenir du reste du rapport ?

Hormis la situation évoquée ci-dessus, l’Arcep note une progression globale du très haut débit fixe sur le territoire. Repris dans un article en date du 06 décembre 2018, publié par latribune.fr, les chiffres du document montrent que le taux d’abonnements au très haut débit en FTTH a crû de moitié en un an. « Au 30 septembre 2018, le nombre d’accès en fibre optique de bout en bout s’élève ainsi à 4,3 millions de lignes, soit + 1,4 million sur un an », établit le rapport. L’Arcep relève ainsi une hausse de 31% du taux de couverture en un an avec 15,48 millions de locaux éligibles au FTTH à l’issue du troisième trimestre - sachant que ce chiffre était de 12,5 millions au 30 septembre 2018. Dans les détails, ce sont 2,98 millions de foyers supplémentaires qui ont été rendus éligibles au FTTH sur les quatre derniers trimestres, dont 52.000 au troisième trimestre 2018.    
  Cet article vous a-t-il été utile ?