Perspectives sur l'emploi au sein de la filière Fibre

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La transformation numérique des territoires français implique de nouveaux besoins. Si les considérations financières et organisationnelles s’imposent comme prioritaires, la recherche de compétences et qualifications adéquates au sein de la filière fibre est tout aussi primordiale. Un point qui a justement fait l’objet d’une étude du cabinet Ambroise Bouteille et IDATE, analysant notamment les implications et perspectives du déploiement FTTH en termes d’emploi.

Un besoin de compétences pour déployer la fibre optique

D’ici 2025, la France ambitionne de se doter d’un réseau fibre optique national. Plus qu’une question de modernisation, c’est un objectif de développement qui favorisera la mise en œuvre des services structurants de demain, l’essor économique des territoires, mais aussi la réduction du taux de chômage.
Un chantier d’ampleur dont la réalisation à bonne échéance nécessite la mobilisation rapide de nombreuses compétences afin d'atteindre avec les objectifs posés par le gouvernement : le Très Haut Débit pour tous d’ici 2022 et 100 % fibre en 2025. Problème : la filière fibre souffre cruellement d’une carence en main d’œuvre qualifiée. Il existe peu de formations adaptées aux qualifications recherchées : monteur-raccordeur, négociateur de sites, poseur de câble, dessinateur, responsable de bureau d’études ou encore piqueteur. D’où le constat présenté au sein de cette étude : développer 40 000 formations entre 2017 et 2025, pour couvrir les besoins en compétences du projet France THD.

Plus de 22 000 emplois nécessaires en 2021

Selon l’étude, le développement d’un pôle formation fibre sera un catalyseur pour le marché de l’embauche. En effet, le besoin est évalué à 22 000 postes minimum à temps plein, nécessaires pour mener à bien les travaux à l'échelle nationale.
Source : étude cabinet Ambroise Bouteille. L'étude prévoit plus précisément:
  • L’insertion de 3 800 nouveaux entrants chaque année dans le secteur fibre par le biais du recrutement, de la promotion interne ou de l’intérim
  • 70 000 journées stagiaires à effectuer d’ici 2020
  • Un pic de 7 500 emplois à pourvoir en 2021 répartis entre recrutements purs (50 %), mobilité interne (30 %) et postes intérimaires (20 %)
Des perspectives qui confirment l’intérêt du Plan France THD en termes de création d’emploi. Il faut d’ailleurs rappeler sur ce point que le déploiement du très haut débit implique déjà 7 500 entreprises évoluant dans diverses spécialités (télécoms, bâtiment, infrastructures, travaux publics…) et mobilise plus de 650 000 salariés. L’observatoire 2017 de la FIRIP fait constater que le taux de chômage avait baissé de 0,72 % et 0,65 % en 2014 et 2015 dans les territoires desservis par des réseaux d'initiative publique.