L'appel d'Arc-et-Senans de la FIRIP pour protéger les RIP

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Front uni des professionnels des RIP qui pressent l’État de prendre des mesures fortes afin de sécuriser les investissements publics et privés réalisés en zone peu denses.

Réunion des principaux acteurs des réseaux d'initiative publique

Jeudi 26 octobre 2017, d’importants acteurs des réseaux d’initiative publique étaient réunis à la Saline Royale, dans le Doubs, pour décortiquer la nouvelle feuille de route du Plan France Très Haut Débit du gouvernement. Un mini-conclave marqué par le raccordement officiel au très haut débit de la Saline Royale via le réseau Doubs THD. Un saut dans la modernité pour ce haut lieu de culture classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982.
L’occasion était également donnée aux participants (FIRIP, ANEM, AVICCA, Caisse des Dépôts, Agence du numérique, Département du Doubs, la Région Bourgogne Franche-Comté, Doubs THD, Altitude Infrastructure, CREDO) d’unir leur voix appeler le gouvernement à protéger leurs intérêts dans les zones peu denses.

Un nouveau cadre juridique pour protéger les RIP

Dans la ligne de mire des professionnels des RIP : SFR et son ambitieux projet de raccorder seul toute la France en 2025. Une initiative qui pourrait constituer un réel danger pour la viabilité de l’ensemble du plan France THD. Ceci, principalement dans les zones d’initiative publique où les territoires ont consenti à d’importants investissements pour amener le très haut débit aux abonnés. Face au vide juridique qui existe aujourd’hui, la FIRIP appelle le gouvernement à durcir la législation en matière de déploiement de la fibre optique dans les zones peu denses. Ainsi, tout opérateur privé serait contraint d’obtenir l’autorisation des collectivités avant de déployer son réseau dans les territoires et ces derniers pourraient refuser tout déploiement venant concurrencer un projet de RIP. Pour rappel, la décision de SFR de fibrer seul toute la France fait suite au rejet de sa candidature pour l’appel d’offres du RIP Grand-Est, le plus grand de France. Un échec suite auquel l’opérateur avait annoncé vouloir raccorder sur fonds propre la région Grand-Est, avant d’étendre ensuite son projet à l’ensemble du territoire français.